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  • mairiedheydge

Petit extrait du tome 2, Le Clan s'agrandit

Aud gratta le sol, frénétiquement, à la recherche de racines comestibles. Depuis quand n’avait-elle plus eu un repas consistant ? Elle ne le savait même plus. Elle errait depuis si longtemps qu’elle avait perdu la notion du temps. Les nuits étaient les plus effrayantes, avec les bruits des animaux. Dormant souvent dans des arbres, de peur de se transformer en repas. Pour ne pas tomber, elle s’attachait aux troncs, s’assurant ainsi de ne pas devenir de la nourriture pour animaux. Les courtes nuits, vu qu’elle se réveillait souvent en paniquant, et de se nourrir uniquement de racines commençaient à la vider de toute son énergie. Soudain, elle entendit un bruit, s’approchant. Le bruit typique de sabots, quelqu’un arrivait ! Regardant autour d’elle, elle rampait vers un vieux chêne, au tronc tellement gigantesque qu’elle pouvait s’y cacher complètement. Le cavalier s’arrêtât, juste devant l’arbre et y attachât les rênes de sa monture. Paniquée, elle n’osât même plus respirer. Silencieusement, elle priât les Ases, pour qu’ils lui viennent en aide. Surtout ne pas être vue, ne pas être prise. Son cœur battant en chamade et sa respiration devint haletante. Recroquevillée derrière l’arbre, elle espérait qu’il puisse partir au plus vite. Aud entendit l’homme respirer rageusement, traitant un certain Einar de tous les noms d’oiseaux possible et inimaginable. Il était évident qu’il était très en colère. Soudain, un cri de rage sortit de la gorge de l’homme, en même temps qu’un coup de poing dans le tronc de l’arbre derrière lequel elle se cachait. Elle se bougeât légèrement, espérant le voir, sans être vue. L’homme se tenait là, le front contre l’écorce du chêne, secouant lentement la tête de droite à gauche. Il semblait très tourmenté, très peiné. Il était jeune, un peu plus grand que la moyenne, du moins, plus grands que ses frères ne l’étaient. Son crane était rasé sur les côtés, ses cheveux étaient tressés et tenus en queue de cheval, jusqu’à la moitié du dos. Contrairement à ses frères, son crâne n’était pas tatoué. Cette pensée la ramenait à la raison de sa fuite, et une immense douleur s’emparait d’elle. Se recroquevillant à nouveau derrière le tronc, elle laissait ses pensées vagabonder vers des jours plus heureux. Un bruit la ramena brusquement à la réalité et vers l’homme non loin de sa cachette. Il bougeait lui semblait-il. Allait-il partir ? Aud l’espérait, elle devait absolument trouver de quoi manger. Elle risqua, à nouveau, de jeter un œil vers l’inconnu. Quel ne fut pas son désarrois de constater qu’il ne comptait pas partir.

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